Les « gauloiseries » du français :
Ce dont on est à peu près sûr, c’est qu’à la fin du Vième siècle, le gaulois avait cessé d’exister, sauf dans quelques contons marginaux. Cependant, une langue ne meurt pas sans laisser derrière elle quelques vestiges de sa vie antérieure, dont on retrouve des trace dans le vocabulaire des langues qui lui ont succédé.
Ce qui reste du gaulois dans le français d’aujourd’hui, ce sont environ soixante-dix mots(cette liste ne tient pas compte des centaine de mots d'origine gallo utilisé dans les nombreux patois des différentes régions française), dont certains, comme bec, boue, chemin ou mouton, sont d’usage courant tandis que d’autres, comme saie, bièvre ou mègue, n’évoquent plus rien à nos contemporains.
Nous ne retiendrons ci dessous que les mots utilisé au niveau national dont l’orignine gauloise est incontestée
Alose (poisson)
Alouette
Arpent
Balai
Banne (ou benne)
Barde
Bec
Bercer
Bief
Bièvre (castor)
Boisseau
Bonde
Bouc
Boue
Bouge (besace)
Bouleau
Sourbier
Braies
Bran (excrément)
Brasser
Breuil (champ)
Briser
Bruyère
Cervoise
Changer
Char
Charpente
Charrue
Chemin
Chêne
Laie
Cloche
Combe
Craindre
Dartre
Dru
Druide
Dune
Galet
Glaise
Glaner
Gobelet
If
Jante
Jarret
Javelle
Lande
Landier (chenêt)
Lie
Lieue
Lotte (le poisson)
Marne
Mègue (petit-lait)
Mine (dans la terre)
Mouton
Orteil
Pièce (morceau)
Quai
Raie (sillon)
Ruche (écorce)
Saie (casaque)
Sapin
Sillon (bande de terrain)
Soc
Suie
Talus
Tanche (le poisson)
Tanière
Tonne (outre, vase)
Valet
Vassal
Certains mots de cette liste, comme breuil, landier ou mègue peuvent poser des problèmes de sens à nos contemporains. Pourtant le mot breuil (champ petit bois) a donné beaucoup de nom de lieux : Le Breuil, Bruel, etc. Beaucoup plus fréquent, malgré les apparences, le mot mègue survit encore aujourd’hui dans le dérivé mégot, formé au XIXème siècle, probablement à partir d’un terme dialectal de Touraine, mégauder, sucer.